Entre démarche scientifique et geste artistique.
A la différence des couleurs couramment utilisées en peinture ou en dessin, le bleu développé par Anne Goyer ne provient pas de pigments. Son origine n’est pas chimique mais physique et structurelle. Il est de même nature que le bleu atmosphérique. Ce phénomène est connu des physiciens sous le nom de « diffusion de Rayleigh ».
C’est en procédant à la main avec un geste unique et en utilisant exclusivement des matériaux noirs et blancs qu’elle structure l’espace lumineux en fines couches nanométriques, provoquant ainsi une rencontre sensible avec l’onde lumineuse. Cette rencontre avec la lumière questionne notre regard, notre perception, notre rapport au visible et à l‘invisible, à la couleur, à l’immensité et à l’infiniment petit.
Des collaborations étroites en Recherche-Création avec l’ILM (Université Lyon 1) et le CNRS depuis 2016 ont permis de mieux comprendre les fondements scientifiques de sa technique. Cette découverte innovante alimente continuellement de nouveaux projets de recherche interdisciplinaires, notamment en Histoire de l’Art. dès lors qu’elle questionne les techniques de peinture des maîtres anciens, en particulier celles de Léonard de Vinci.
Ce procédé, développé par l’artiste, est protégé par un brevet.